La friche La Belle de Mai – Marseille - Laboratoire urbain d’observation au projet européen T-Factor © Made in Marseille.
Ils sont plus ou moins 2500 à l’heure actuelle et 150 000 personnes s’y retrouvent au quotidien pour y travailler et générer près de 248 millions d’euros de CA cumulés. S’ils sont souvent des espaces de coworking ou des fablabs, des friches culturelles ou encore des cafés associatifs… les Tiers-lieux complètent tous l’esprit pluri-expérientiel.
De gauche à droite: La Fabulerie, Marseille: Espace de coworking hybride – La Machinerie, Amiens: Fablab et médiation numérique – Chez Daddy, Lyon: Café associatif intergénérationnel
Tiers-lieux, mais pas tiers-mondisme, ni tiers-états, mais nouveaux Lieux de vie pour le renforcement de la cohésion sociale et de l’emploi pour le développement territorial. Et particulièrement couronnés de succès sur les territoires isolés et notamment ruraux.
En 1989, déjà au siècle dernier, Ray Oldenburg professeur en sociologie urbaine développe l’idée du tiers-lieu dans son livre The Great Good Place. Il a pour vocation de fédérer avec un sens qui lui est propre, la coopération et la solidarité dans une communauté d’un territoire par un entrepreneuriat collectif. Cette coopération est par définition plurielle, professionnelle, culturelle, sociale et avant tout entrepreneuriale.
A la différence de visions utopistes de certains essayistes politiques, le tiers-lieu n’est pas issu de militantisme dogmatique ou philosophique mais d’une organisation sociétale pratico-pratique et efficace, nouvelle traduction des modes de vie des communautés locales.
Le tiers-lieu a pour vocation de se positionner au cœur des échanges entre les décideurs publics, les entrepreneurs et les citoyens, par une innovation sociale et économique autour de l’ouverture et de la convivialité. Pas de révolution voulue, juste une articulation d’univers qui souvent ne se parlent pas alors qu’ils pourraient se compléter.
De gauche à droite: La Ruche, Paris : Incubateur pour entreprendre – La Cité Fertile, Pantin :Tiers-lieu dédié aux enjeux de transition écologique en ville – Le Mixeur, Saint-Etienne: Tiers-lieu dédié à l’innovation
Le terme tiers-lieu est un terme qui est très loin d’être entré dans la conversation et dans la culture du quotidien de tout le monde. En France, son usage est quelque peu détourné de son essence initiale, autour du faire ensemble et la dynamique économique et sociale d’un territoire. Il est dans la compréhension de certains, l’évolution des MJC ou de la maison des associations fermées et militantes sponsorisées par les mairies, peut être apolitiques mais militantes et souvent clivantes sociologiquement… Certes des clichés réducteurs qui finalement peuvent limiter le développement de ces nouveaux espaces de vie et de partage à l’ère du numérique et du nomadisme. La définition d’un lieu répondant plus à des terminologies d’incubateurs ou pépinières de talents entrepreneuriaux, culturels, sociaux et écologiques. Le tiers-lieu est issu d’une véritable démarche répondant à un besoin local pour créer des synergies communes au sein d'un territoire et y faire émerger de nouvelles dynamiques. Son écosystème est au service de la résilience territoriale pour valoriser le patrimoine et réinscrire des lieux sur une carte en capitalisant sur les nouveaux flux territoriaux.
L’humain est ainsi fait, il a besoin de comparatif pour pouvoir conceptualiser. Le tiers-lieu est par définition nouveau et donc non comparable ou assimilable pour éviter toute réduction dangereuse. La vision d’Oldenburg est contextuelle aux États Unis qui ne connaissent pas le principe d’association loi 1901, le tiers-lieu est dans sa vision entrepreneuriale à vocation financière aussi ou essentiellement !
De gauche à droite: Darwin, Bordeaux: Tiers-lieu d’hybridation des activités urbaines – La Recyclerie, Paris: Tiers-lieu dédié à l’éco-responsabilité – Le WIP, Caen : Tiers-lieu de résilience du territoire
Bien qu’il soit soutenu par des organisations structurelles et encouragé par des subventions nationales et locales, il est de bon ton de rappeler que l’on parle ici de révolution culturelle au quotidien. Le tiers-lieu doit s’inscrire dans la durée et être autonome financièrement pour continuer de s’imprégner dans les mœurs et coutumes de tout un chacun afin de révéler tout son potentiel.
Il ne suffit pas de s’auto-déclarer tiers-lieu pour prétendre être un tiers-lieu … Seuls les espaces hybrides issus d’un engagement collectif, à la gouvernance partagée symbole de coopération et de libre participation, au cœur de vie de la transition socio-économique et écologique, à la confluence de communautés d’acteurs engagés et fédérées autour de savoir-faire artisanaux et savoir-vivre culturels…seront les tiers lieux de demain dans les territoires isolés, ou cœurs de ville, de bourg ou de grandes agglomérations.
Ces tiers-lieux de vie, nouveaux espaces dynamiques et entrepreneuriaux d’hyper-proximité sont en particulier pour les travailleurs indépendants et nomades, les retraités, les étudiants et jeunes générations qui inversent le mouvement des campagnes vers les villes et créent une dynamique territoriale où le maintien de l’enseignement et de la santé est facilité par le maintien et le développement sociétal et de l’emploi.
L’emploi est le véritable enjeu des territoires grâce aux tiers-lieux. En d’autres termes un tiers-lieu a pour objectif de développer et revitaliser l’ancrage territorial à travers une approche systémique du vivre ensemble à l’image des Fabriques de territoire. Un lieu pour incarner une nouvelle vision de l’apprentissage à travers le « faire ensemble ».
Le tiers-lieu permet de recréer le lien dans les centres villes et centres bourgs, garantir la résilience d’espaces abandonnés, accélérer l’engagement collectif et une nouvelle forme de démocratie participative en réunissant acteurs privés et publics dans des lieux pluridisciplinaires à la gouvernance mixte. Les tiers-lieux peuvent aussi être d’activités porteuses de cohésion et d’innovations culturelles, de service publique et contributeurs à la réduction de la fracture numérique dans les territoires ou entre les générations.
L’Eldorado n’est plus l’apanage des grandes agglomérations, mais il est là où il fait bon vivre, bien manger et vivre dans son environnement de référence. Les tiers-lieux rassemblent des travailleurs et des entrepreneurs nomades qui n’ont besoin de rien d’autre qu’un poste de travail à leur image et une connexion internet.
De gauche à droite: Ressourcerie La Mine, Arcueil : Fabrique de territoire dédiée au réemploi et à l'innovation sociale – Urban prod, Marseille: Fabrique de territoire dédiée à l'inclusion sociale et à la création numérique – Providenza, Corse: Fabrique de territoire dédiée à la permaculture et la cuisine en circuit court : laboratoire agricole et culturel
Pour le collectif les Copains d’A-Bord de trouverlecap.com , les tiers-lieux sont une des solutions majeures pour les collectivités locales pour revitaliser et dynamiser économiquement leur centre-ville et leur tissu entrepreneurial.
Nous sommes issus de la gestion hôtelière et d’activités commerciales à forte rentabilité. Nous mettons notre savoir-faire à disposition des projets de Tiers-Lieux pour leur assurer une viabilité économique. Notre signature est « Faiseurs de (Tiers)-lieux de vie et de revenus ». Notre ADN est la convivialité des lieux de vie.
Notre vision du tiers-lieu, réussi et pérenne dans le temps, est basée sur un modèle économique robuste, une marque forte et sa capacité d’autonomie financière, tout en dynamisant l’économie locale dans sa dimension entrepreneuriale, sociale, écologique, culturelle et conviviale.
Pour cela l’étude d’environnement initiale est fondamentale et fondatrice de toute réussite.
Nous co-construisons avec nos clients un projet solide précis intégrant toutes les valeurs du collectif et communautaire propre à un tiers-lieu, pour bien identifier toutes les sources de revenus et la rentabilité nécessaires à la vie du tiers-lieu et de sa pérennité. L’objectif est de créer un modèle économique performant, qui peut reposer à la fois sur des fonds propres et sur l’appui de l’Etat et des collectivités dans un premier temps (mise à disposition de locaux à des prix inférieurs à ceux du marché, subventions, etc.), mais qui a pour objectif en vitesse de croisière d’assurer une autonomie et une rentabilité forte. Notre vision du tiers-lieu est un incubateur d’innovation économique de proximité et la promesse d’une marque forte et attractive.
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